Lettre d’un vieil homme
Bonjour à tous !
Je ne peux m’empêcher de partager avec vous ce texte dont la lecture m’avait beaucoup émue. Je l’avais lu sur le blog de Miette (qui, elle-même, l’avait trouvé chez Nays…) et c’est avec son autorisation que je le reposte ici.
Mon but n’est pas de vous mettre le moral à zéro… Loin de là (merci de bien lire la Note placée en fin d’article !).
Non, mon intention est juste pour vous faire partager ma vision des choses. Parce que lorsque je vois une personne âgée, c’est exactement ce qu’il me vient aussitôt à l’esprit !
D’ailleurs, mon deuxième roman aborde (entre autres) ce sujet, tant il me tient à cœur...
Souvent, je recherche leur compagnie. Leur présence me fait du bien. Leur expérience, leur sagesse, leur vécu m’apaisent – peut-être pour la raison évoquée dans la Note.
Oui, vieillir est triste. Oui, cela fait peur.
Mais nous devons ouvrir notre cœur et être à l’écoute de ceux qui sont au bout du voyage, au lieu de les dénigrer, de les rejeter ou, pire, de les maltraiter.
Bonne lecture, et merci de me donner vos impressions, votre point de vue.
A bientôt,
Reb.
Lorsque ce vieil homme est décédé dans l'aile gériatrique d'une maison de retraite d'une petite ville australienne, tout le monde a cru qu'il ne laissait rien de valeur derrière lui.
Mais lorsque les infirmières ont fait la liste de ses maigres possessions, elles ont découvert ce poème.
Sa nature et sa qualité étaient telles que le personnel de la maison de retraite en a fait des photocopies, et qu'il a été distribué à tous les employés de l'hospice. Une infirmière a même emmené une copie du poème à Melbourne.
Depuis, l'unique titre de gloire du vieil homme a été publié dans de nombreux magazines australiens, ainsi que dans des magazines traitant de la santé mentale. Ce poème simple mais éloquent a même été transformé en diaporama.
Et ce vieil homme, qui n'avait rien de plus à offrir au monde, est désormais l'auteur de ce poème "anonyme" qui connait un grand succès sur le web.
Vieil homme grincheux.
Que voyez-vous, infirmières ? Que voyez-vous ?
À quoi pensez-vous lorsque vous me regardez ?
À un vieil homme grincheux, pas très sage,
Aux habitudes hésitantes et au regard perdu dans le lointain ?
Qui bave en mangeant et ne répond jamais aux questions.
Qui, lorsque vous criez : "J'aimerais que vous fassiez un effort !"
Semble ne pas réagir du tout à toutes ces choses que vous faites.
Un homme qui perd toujours une chaussette ou une chaussure ?
Qui, en résistant parfois, vous laisse faire ce que vous voulez,
Pour le nourrir et le baigner, et pour remplir ses longues journées ?
Est-ce que c'est à cela que vous pensez ? Est-ce que c'est ce que vous voyez ?
Alors ouvrez les yeux, infirmières. Car vous ne me voyez pas.
Je vais vous dire qui je suis…
Alors que je suis assis ici, alors que je vous obéis
Alors que je mange ce que vous me donnez.
Je suis un enfant de 10 ans… J'ai un père, une mère,
Des frères et des sœurs … qui tous s'aiment beaucoup.
Je suis un garçon de 16 ans… vif et motivé,
Qui n'a qu'un espoir : rencontrer au plus vite celle qu'il aimera.
Je suis un futur marié de 20 ans… au cœur palpitant.
Je peine à me souvenir des vieux que j'ai promis d'honorer.
Maintenant âgé de 25 ans… j'ai désormais des enfants.
Qui ont besoin de mes conseils, et d'un foyer heureux et sûr.
À 30 ans… mes enfants grandissent vite,
Unis comme les doigts d'une main, par des liens qui devraient être durables.
À 40 ans, mes jeunes fils sont devenus grands et sont partis,
Mais ma femme est toujours à mes côtés… pour voir que je ne leur en veux pas.
À 50 ans, à nouveau, des bébés jouent autour de moi,
À nouveau, il y a des enfants à la maison… Ma bien-aimée et moi.
Le pire n'est plus à venir, il est déjà là… Ma femme n'est plus.
Je me tourne vers le futur... Je tremble de peur.
Car tous mes enfants ont désormais leurs propres petits.
Et je pense au temps qui passe . . . et à tout l'amour que j'ai reçu.
Je suis désormais un vieillard et la nature est particulièrement cruelle.
La vieillesse est une mauvaise blague qui nous fait paraitre stupides.
Le corps s'écroule… La grâce et la vigueur disparaissent.
Il ne reste plus qu'une pierre . . . là où autrefois j'avais un cœur.
Mais au fond de cette vieille carcasse, il reste un jeune homme, tapi dans l'ombre,
Et de temps en temps, mon cœur épuisé s'emballe
Lorsque je me souviens de tous les moments joyeux.
Je me souviens aussi des moments douloureux.
Et j'aime et je vis . . . . . . . de nouveau ma vie.
Je repense à toutes ces années, bien trop peu nombreuses . . .. bien trop vite parties.
Et j'accepte ce triste état de fait . . . Rien ne dure éternellement.
Ouvrez donc les yeux ! Ouvrez les yeux, et regardez bien.
Je ne suis pas un vieil homme grincheux.
Regardez de plus près . . . . et admirez MOI !!
Souvenez-vous de ce poème lorsque vous croiserez une personne âgée que vous aurez envie d'ignorer, sans faire l'effort de chercher l'âme d'enfant qui vit en son sein. Car un jour, nous aurons tous cet âge avancé !
Les choses les plus belles et désirables de ce monde ne sont ni visibles ni tangibles. Elles doivent être ressenties avec le cœur !
Note : Cet homme, assurément, nous fait part ici de sa souffrance.
Mais, selon moi, la FOI peut éviter cet état d’esprit lorsque le corps décline…
J’ai connu des personnes âgées qui - bien qu’ayant traversé beaucoup d’épreuves au cours de leur vie -, lorsqu’elles se tournaient vers le passé, étaient emplies de reconnaissance envers le Créateur pour tous les moments heureux qu’elles avaient vécus. Elles étaient finalement satisfaites du chemin parcouru, de leur propre ascension spirituelle et, malgré la tristesse qu’engendre l’idée de quitter les êtres chers, envisageaient la mort comme un retour vers La Source de toute Vie, pleines de confiance en la Providence.
Je plains réellement ceux qui n’ont pas la Foi et qui, à la fin de leur vie, n’ont rien d’autre à quoi se rattacher, que des souvenirs doux-amers qui les consument à petit feu.
Dans ce cas, c’est sûr, la vieillesse doit être une torture.
Pour ceux-là, plus encore que pour les autres, sachons faire preuve de compassion…